Si j'étais moi

En référence au livre de Jacques Salomé : "A qui ferais-je de la peine si j'étais moi même" parlant du texte de l'auteur Zazie :
L'auteur nous rappelle ici combien nous sommes d'une créativité extraordinaire, d'une habileté incroyable et d'une ténacité exemplaire pour produire et entretenir des autosaboteurs qui nous conduisent à dire ou à faire ce que nous ne souhaitons pas. Ceux-ci nous entraînent à adopter des comportements, à prononcer des paroles, à nous lancer dans des projets qui ne correspondent pas du tout à nos aspirations réelles ni à notre être profond. C'est en les reconnaissant, en les apprivoisant et en recherchant à quel moment de notre histoire ils sont entrés dans notre existence que nous pourrons nous en libérer
"Si j'étais moi,
Ni la montagne à gravir
Au bord du vide, la neige à venir
Ne me feraient peur
Si j'étais moi
Ni les pages à écrire
Ni de trouver les mots pour le dire
Ne me feraient peur
Mais je me lâche la main
Je m'éloigne de moi
Je me retrouve au matin
Sur la mauvaise voie
Quand on se perd en chemin
Comment venir à bout
De ces efforts inhumains
Qui nous mènent à nous
Si j'étais moi
Ni la femme que je suis
Ni même l'homme qui dort dans mon lit
Ne me feraient peur
Si j'étais moi
Ni les démons que je cache
Les idées noires, les flammes que je crache
Ne me feraient peur
Mais je me lâche la main
Je m'éloigne de moi
Je me retrouve au matin
Sur la mauvaise voie
Quand on se perd en chemin
Comment venir à bout
De ces efforts inhumains
Qui nous mènent à nous
Me ramène...
Ah, Si j'étais moi
Tout ce que j'ai sur le cœur
Ce que je fais de pire et de meilleur
Ne me feraient peur
Si j'étais moi
Ce que je fais de pire et de meilleur
Ferait mon bonheur
Si j'étais moi..."
(Zazie)